
© Mathis DUPONT

© Mathis DUPONT
Le Bugue, plus de mille ans d’histoire...
Le site du Bugue, occupé depuis la préhistoire, doit son nom , Albuga ,« la terre blanche » à son origine celte. Nous savons que les rois mérovingiens y créèrent, sans-doute au VII° siècle , une centaine, c'est-à-dire un poste militaire.
L’abbaye de femmes fondée en 964 par les seigneurs de Montignac va dépendre ensuite des seigneurs de Limeuil. Cette abbaye connaîtra prospérité et périodes de crises : incendiée en 1160, puis détruite au cours des guerres de religion, ravagée au temps des combats de la Fronde, lors desquels le pont est détruit.
Mais le pays du Bugue voit le développement des forges et du commerce des gabares. Un marché est fixé au mardi, depuis 1319, par le roi de France.
Au temps de la Renaissance, un médecin maître de forges, Jean Rey, publie une étude sur la combustion des métaux qui en fait le précurseur de Lavoisier. Au XVII° siècle, un membre de sa famille, Jean Rey-Cazillac publie un ouvrage de philosophie qui défend les idées du siècle des Lumières. A la même époque, Jean-Baptiste Pélissier de Barry fait paver les rues de la ville et ouvrir la route de Limeuil.
La Révolution entraîne la fermeture puis la destruction du couvent tandis qu’une bourgeoisie dynamique achète les biens de l’abbaye et des nobles émigrés et va diriger la cité.
Elle va gérer, au XIX° siècle, l’ouverture de nouvelles routes, l’arrivée du chemin de fer, la construction de l’église actuelle, de la mairie et de la halle. Le pont sur la Vézère est inauguré en 1871. La vie intellectuelle est illustrée par l’historien Jean-Léon Dessalles, et par le poète aveugle Joseph Lafon-Labatut.Au XX° siècle, un autre poète, une buguoise, sous le nom de Jean Vézère, vante les charmes du terroir.
© Mathis DUPONT
© Mathis DUPONT
La grande fête occitane de la Félibrée se déroule en 1922.
Le Bugue qui a payé un lourd tribut lors de la première guerre va subir l’occupation. Il accueille les réfugiés de Marckolsheim et de Château-Salins. Parmi ses habitants qui participent à la Résistance, Renaud Cruveiller, arrêté, va mourir en déportation et le gendarme Amédée Pirodeau sera fusillé.
L’après guerre voit l’urbanisation et la construction de bâtiments publics comme la caserne des pompiers, la salle des fêtes et le collège.
En 1951, la découverte des gravures préhistoriques de la caverne de Bara-Bahau et l’ouverture du Gouffre de Proumeyssac réaménagé accompagnent l’essor du tourisme. Cet essor va se poursuivre avec l’ouverture d’hôtels, de terrains de camping, d'un village de vacances, et par la création de l’Aquarium du Périgord Noir en 1989 puis du village du Bournat en 1992 alors qu’est restauré le vieux moulin devenu médiathèque, qu’une résidence moderne remplace l’ancienne maison de retraite, et que sont aménagés les quais de la Vézère. La vie culturelle qui s’exprime en 1989 avec la Félibrée, se développe comme la vie sportive.
Le Bugue figure désormais, grâce à son patrimoine culturel et paysager, au sein de la Communauté de Communes de la Vallée de l’Homme, parmi les Grands Sites de France.
Le Bugue aujourd'hui :

Arrondissement : Sarlat-la-Canéda
Intercommunalité : Communauté de communes de la Vallée de l'Homme
Maire - Mandat 2020-2026 : Serge LÉONIDAS
Code postal : 24260
Code commune : 24067
Gentilé : Buguois, Buguoises
Population municipale : 2 591 habitants (en 2018)
Densité : 89 hab./km2
Coordonnées : 44° 55′ 05″ Nord, 0° 55′ 40″ Est
Altitude : Min. 48 m - Max. 245 m
Superficie : 28,96 km2
Élections :
- Départementales : Canton de la Vallée de l'Homme
- Législatives : Quatrième circonscription